1 - ÉPOQUES DES MÉGALITHES

Par Grégory le  27/08/2019  en cour de réalisation

      Avant de se focaliser sur les alentours de la Flèche, il est important de rappeler que la vallée du Loir est depuis longtemps habitée pas l’homme. Comme en atteste cette carte créée pour cette étude. Sur cette carte, on remarque une importante masse de mégalithes autour des communes de Vaas et Château-du-Loir. Cette masse redescend vers la commune de Baugé, en passant par les communes de Mansigné, Saint-Jean-de-la-Motte et le Lude. Cette masse retrouve la rivière du Loir vers la commune Seiche-sur-le-Loir.

 

      L’époque et l’utilité des mégalithes ne sont pas encore très bien définies pour les archéologues que ce soit en France ou en Europe. En France, les datations de ces mégalithes sont définies par les archéologues entre -5 000 et -1 500 avant J-C. L’origine de ces mégalithes se trouverait en Bretagne entre 4 700 et 4 000 av. J.-C., et seraient des lieux cérémoniels de rassemblement pour célébrer des événements ou fêter des membres du village. Ils deviennent plus tard des lieux de sépulture « Dolmen » à partir de 4 300 av. J.-C. On recense aujourd’hui un très grand nombre de mégalithes (Cairn, dolmens ou menhir) en Bretagne et une diffusion plus éparse vers le centre de la France. Il est souvent fait l’erreur d’associer l’édification des mégalithes aux peuples gaulois. Cette erreur est certainement liée à la BD Astérix, créée par Goscinny et Uderzo, le peuple gaulois serait apparu au centre de l’Europe vers VIe siècle av. J.-C. et aurait migré vers l’ouest à partir du VIe siècle. Ces vestiges sont à attribuer aux indigènes. En dehors de la Bretagne, le positionnement des menhirs et des dolmens semble étroitement lié avec les fleuves, les rivières et les affluents. Sur la vallée du Loir, on peut habilement constater que les mégalithes se situent essentiellement sur ces affluents.

 

      En ce qui concerne les alentours de la Flèche, on ne retrouve aucun mégalithe. Néanmoins et selon le livre de Pierre Schilte, trois menhirs supposés auraient existé sur l’actuelle commune de la Flèche. Le premier menhir et un signalement fait dans le livre de Ch. de Montzey et serait situé à proximité de l’église Notre-Dame des Vertus. Le second est nommé le menhir de la Roche-Voyer et se situerait au niveau de l’abbaye de Mélinais au sud de la Flèche. Et le dernier mégalithe serait lié à une déduction toponymique de l’ancien nom de la rue de Ceinture. Celle-ci se prénommait jadis rue de la Haute Folie. Les rues dites « Folie » dans le même ont deux significations soit elles définissent un ancien mégalithe, soit une ancienne route qui aurait perdu sa principale fonction.  

Selon le livre de Pierre Schilte, « la Flèche extra-muros », page 84, cette rue était jadis surnommée rue de Haute-Folie et chemin du Parc.

Pour André Bouton (voies Antiques du Haut-Maine un chemin), « de la Folie… ne conduit à rien (…) C’est précisément ce paradoxe d’un chemin qui a perdu sa fonction, mais conserve son tracé et sa structure, qui affirme son caractère ancien »…

« Selon d’excellents étymologistes, écrit L. Calendini (Chose du passé – Écho du loir, 1938) le mot Haute-Folie, indiquerait l’emplacement d’un mégalithe aujourd’hui disparu, que la piété de nos pères avait entouré de respect et peut-être consacré à leur culte. Si le nom géographique de “Folie” a quelquefois désigné une construction excentrique ou dispendieuse, ou un lieu de réunions quelque peu diaboliques, il a surtout celui de hauteur, d’élévation sur laquelle se serait élevée jadis une pierre sacrée. (Cette toponymie est assez répondue dans la région : rue de Haute-Folie à Sablé, lieux dits Haute-Folie à La Ferté-Bernard et Basse-Folie à Clermont-Créans), mais aucun témoignage ne fait état de construction préhistorique ni d’ancien pavillon galant en ces lieux… »

 

 

      On peut trouver dans la rue de ceinture quelques pierres dressées aux différents angles du mur d’enceinte du Prytanée (Colonne 1, ci-dessous). Celles-ci créées des saillies à l’angle du mur laissant paraître être un contre fort. Ces pierres ne sont pas des mégalithes, mais certainement des marqueurs spatiaux, autrement dit d’anciennes bornes de géomètre. 


Borne Géomètre en pierre de la rue de Ceinture



2 - EPOQUE GALLO-ROMAINE

histoire en générale

     L’époque romaine est souvent assimilée à l’époque gauloise en tant époque ou culture gallo-romaine. Hormis la partie méditerranéenne et le sud de la France, l’ensemble de la France et de la Belgique était peuplé de Gaulois. Ce peuple protohistorique serait apparu sur les rives du Rhin et du Danube à partir du VI siècle av. J.-C., en jaune sur la carte, et se serait propagé sur tout l’ouest, le nord-Ouest et le centre de l’Europe, jusqu’à atteindre en -275 av. J.-C. le territoire définit en vert sur la carte. Ce mouvement de population serait dû à de nombreux mouvements des peuples après des conquêtes des Grecs et des Romains autour de la méditerranée. Avant, l’apparition des Gaulois dans le grand ouest de la France, ils existaient des civilisations clairsemées appelées indigène. Les Gaulois peuvent aussi être assimilés à une population indigène. Avant l’invasion romaine par Jules César, il est certifié qui existaient de nombreuses fermes, villas gauloises qui quadriller le territoire au II siècle av. J.-C. Les villes gauloises sont bien plus développées que l’on puisse le penser. Elles sont déjà munies de structure urbaine complexe et élaborée, avec des chemins de communication entre cités. Les Gaulois, hormis être des paysans et de fins praticiens des gestions forestières, sont aussi des commerçants, des négociants, des artisans et des techniciens. Et habite dans des habitats plutôt convenables, soit dans des fermes, des villages ou des villes. Avant les conquêtes, le nombre d’habitants en gaule est estimé à six millions, organisé sur un système de tripartition fonctionnelle, avec une assemblée du peuple, un sénat et des magistrats placés sous l’autorité d’un vergobret.

    On peut aujourd’hui, dénombre un grand nombre de villes gauloises ou territoire connu, comme Lutèce (Paris), Vesunna (Périgueux) pour les cités et Andes (Anjou), Cénomans (Maine ou Sarthe), Turin (Tours, Indre-et-Loire). Les noms définis ont été romanisés par les écrits des Romains et ne portaient certainement pas ces noms.

 

   À partir du IIe siècle av. J.-C., la Gaule deviendra la proie de la République romaine. Une première partie de la Gaule sera annexée et incorporée militairement. Cette première partie conquise est la Gaule méridionale au-delà des Alpes et devient la première province romaine hors d’Italie. Cette province fut nommée Narbonnaise et sa cité de droit fut Narbonne. La deuxième partie de la Gaule sera conquise par Jules César, après la défaite de Vercingétorix à Alésia en -52.

À la suite de cette annexion, la gaule devient un ensemble de provinces de l’Empire romain. Cette période de « romanisation » est appelée Gallo-Romains. 

Il est difficile aujourd’hui de retrouver des traces architecturale ou défensive de l’époque gauloise, car les édifices gaulois ont été réalisés essentiellement en bois et en terre. Des matériaux qui avec le temps et les guerres n’ont pas réussi à tenir jusqu’à notre époque.

   

Carte des déplacements des peuples Gaulois et Celtes                                                                              Carte des régions gauloises                                                                                       Redressement des cartes de Peutinger par Desjardins

https://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_Celtes                    

https://www.lexilogos.com/gaulois_peuples_carte.htm 

 

https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Carte_Gaule_Putinger_redress%C3%A9e_Desjardins_07036.jpg

Les régions gauloises sous la romanisation, n’ont vraisemblablement pas lutté ou résisté à la dominance des Romains. Ce qui facilita le travail de Rome qui en quelques décennies dota la gaule d’une nouvelle structure politique et administrative, transforma les villes et multiplia les réalisations telles que le pont du Gard. Dans les régions du Maine et de l’Anjou, les villes actuelles du Mans et d’Angers se verront à la fois fortifiées par des systèmes de remparts en pierre et à la fois transformées par des constructions de théâtre, de cirque et d’agora (Marché). On doit aussi à cette époque romaine entre -52 et 492 apr. J.-C., la construction ou la reconstruction de route dite via Romaine. Le principe de ces voies est stratégique. Elles permettent à la fois de mieux organiser le commerce et surtout de faciliter l’acheminement de légion romaine sur l’ensemble du territoire Romain.

 

    L’ensemble du réseau principal des voies romaines ont été redessiné sur des cartes ou tables approximatives. Ces cartes dessinées par Konrad Peutinger (14 octobre 1465 et 28 décembre1547) sont les seuls vestiges du maillage routier romain. Konrad Peutinger n’a en fait que recopié des cartes du XIIIe siècle où figuraient l’ensemble des routes et villes principales de l’Empire romain. La carte suivant est une carte redressée des informations de Peutinger réalisé par Desjardins.

 

 

     Revenons à l’histoire de l’Empire romain, celui-ci connait à partir de 260 apr. J.-C. une grave crise appelée anarchie militaire. Les nombreuses conquêtes de tribut barbares dans toute l’Europe déstabilisent les armées Romaine, provoquant des pillages et accaparement de richesses transportable provoque une crise politique et économique qui se traduit par une dévaluation importante de la monnaie. Dans le même temps, les cités romaines et gallo-romaines se fortifient de façon déraisonné, et augmente ainsi la dette économique de l’empire. De plus, les cités se replient sur soi laissant des quartiers en dehors dans des conditions les plus insalubres. Ces mêmes gens deviennent de plus en plus oppressés par les impôts et taxes. La gaule-romaine se soulève et devient pendant un coup moment l’empire de Gaule en 271. L’Empire romain à partir de 300 parvient à rentabiliser son territoire, néanmoins en 395, l’empire Romain se sépare en deux parties, l’Empire romain d’occident et l’Empire romain d’Orient. Après cette date, l’Empire romain d’occident décline face aux nouvelles invasions barbares venant du centre de l’Europe et relance l’empire dans un état de crise. La décadence de l’Empire romain prend fin à la fin du Ve siècle après des crises économiques successives, des travaux déraisonner, des invasions barbares, des révoltes et des guerres civiles dans tout le territoire. L’Empire romain devient donc de plus en plus vulnérable laissant son territoire se défalquer par l’invasion des tribus barbares. Le dernier empereur romain d’occident Flavius Oreste en 476 refuse d’accorder aux Hérules d’Odoacre le statut de fédérés, ce qui oblige Odoacre à prendre Rome et à renvoyer les insignes Romaines à Constantinople. Rome à partir du 4 septembre 476 devient sous l’étendard des barbares et provoque ainsi la chute de l’Empire romain d’Occident. Après cette date, l’ensemble de l’ouest de l’Europe tombe dans une période incertitude, appelez le Moyen Âge.  

Epoque Gallo-Romaine autour de la Flèche

      Pour commencer cette partie, j’aimerais tout d’abord vous expliquer ma méthode de travail sur cette période assez pauvre en informations. Mon organisation se structure en deux parties. Une première partie qui porte sur le recollement d’informations non exhaustif connu. Ces éléments sont de toutes sortes, ils peuvent-être aussi bien des cartes, des livres ou des éléments d’internet, comme le site Wikipédia de chaque commune. Cet ensemble de bases de données est reporté sur un travail de cartographie. Vous trouverez assez souvent sur ce site ces cartes. Dans un second temps et grâce à ce travail de recollement, je tente de relier par la topographie, l’hydrographie, la toponymie, les sites archéologiques et les grandes logiques instaurés par Vitruve dans son traité « De Architectura » les éléments afin d’y amener une logique ou des hypothèses. Ces logiques ou hypothèses facilement identifiables sur ce site.       

 

      Le premier élément pour commencer l’histoire de la région Fléchoise me semble être les cartes de Peutinger. Les cartes de Peutinger sont une grande mine d’informations sur l’emplacement des voies et des cités romaines. Cette grande carte est divisée en 5 régions, englobant une grande partie de l’Europe, de l’Asie et du nord de l’Afrique. La carte qui nous intéressera le plus est la partie 1. Celle qui concerne la région narbonnaise ou ancienne Gaule. D’un premier constat, on remarque que la carte ne ressemble en rien à notre notion du territoire Français. On distingue des rivières des cités avec leurs noms et des approximations de voies de communication entre ces villes. En ce qui concerne « les rivières », leurs exactitudes sont plutôt fausses, tantôt une rivière se situe au sud d’une ville alors qu’elle devrait passer au-dessus, ou inversement et certaines rivières ont l’aire d’une mutualisation de plusieurs cours d’eau. On peut émettre l’idée que le territoire est connu par le séquençage des villes par rapport aux voies et leurs orientations géographiques. Ces cartes sont une base d’éléments géographiques approximatifs, définie par le séquençage des villes et des informations relatées avec une interprétation des éléments géographique et fluviale. Il est donc important de prendre certaines distances sur ce support intéressant d’informations.

Cartes de Peutinger assemblé

Cartes de Peutinger Partie 1 Extrait de l'original

Cartes de Peutinger Partie 1 Extrait de la restitution avec la région Fléchoise

Sur la dernière carte, on peut extraire toutes les informations concernant les rivières, les noms et situations des villes ainsi que des voies de communication. On voit ainsi qu’il existe un point central appelé Cafaroduno. Ce nom est l’ancien nom de la Ville de Tours. Tours à cette époque portait plusieurs noms, dont celui-ci et Turonii. Plusieurs routes convergent sur ces points, l’un allant vers une cité à ouest du nom de Juliomagus (Angers) en passant vers une ville oublié dans le temps Robrica (Voir Hypothèse de Robrica) . Une autre route allant vers le nord s’arrêtant à Divinum (Le Mans) et passant par fine. Fine est l’ancien nom de la commune de Vaas situé dans l’actuel département de la Sarthe. Une route vers l’est allant vers Cenabum (Orléans), un vers le sud-est allant vers Avaricum (Bourges) et une dernière allant vers le sud-ouest en direction de Limonum (Poitiers). On peut remarquer beaucoup d’incohérence dont les principales sont la concordance géographique des fleuves. Dans cette carte, on peut remarquer l’oublie du fleuve La Loire, l’inexactitude du fleuve la seine qui semblerait passer sous la ville de Châtres (Autricum) et un fleuve totalement déformé traversant la cité de Limonum (Poitiers). On peut percevoir sur cette carte certaines indications unitaires entre les carrefours. Ils sembleraient que celles-ci soient liées à des distances entre cités.

 

Dans mon projet, les cartes de Peutinger sont uniquement intéressantes pour la mise en forme du réseau principale de voie romaine entre les villes. Le second travaille de recollement porte sur l’histoire des communes et des différents vestiges Gallo-Romain retrouvés.

 

 

    Les traces de populations avant le moyen-âge sont assez compliquées à trouver dans des secteurs moins peuplé que les villes. Les constructions sont plus éparses et en majorité réalisées en bois ou en argile. Avec le temps, les guerres et les reconstructions, ces habitations ont disparu avec le temps. Néanmoins, il existe encore quelques vestiges de constructions en pierre, qui nous laissent des indices d’une vie ancienne sur nos terres. La région se situant entre Angers et Le Mans reste en grande partie un terrain d’hypothèses. Cette partie est un mélange entre les découvertes trouvées par les archéologues et des déductions que je me suis fait.

 

     Les plus anciens vestiges d’habitations ou hameaux autour de la Flèche sont des fermes d’une certaine importance. Elles sont importantes, car les restes de ces ruines sont des édifications ou fondations en pierre, ce qui impose que les propriétaires été aisé. À la Flèche et selon le livre Essaie historique de Burbure, des fouilles auraient mis à jours, à la fois les fondations d’une ferme gallo-romaine, des vestiges de poteries et des pièces de monnaie. Les éléments mobiliers auraient été exposés à la mairie et auraient brulé lors d’un incendie. Ces vestiges sont de plusieurs époques, comme en attesteraient des poteries de médiocres qualités retrouvées, datés entre la période indigène et gallo-romaine. Cette ancienne ferme gallo-romaine se situe dans sur le quartier Saint-Jacques, au sud de l’ancienne maladrerie Saint-Jacques. Ce quartier est considéré par les historiens comme le plus ancien de la ville. On retrouve aussi deux autres éléments intéressants autour de ce quartier, celui de l’hypothèse d’un petit temple romain sous le bâti de l’église actuelle de Notre-Dame-des-Vertus et existence d’un ancien mégalithe (Menhir).

 

     Le hameau d’habitation que formera demain la ville de la Flèche reste insignifiant en comparaison à des villages autour ou la présence gallo-romaine est connue. La cité administrative de la région est certainement le vieux bourg de Cré-sur-le-Loir. Son premier nom fut Crémentum et abritait à la fois un passage de gué sur le Loir et un camp romain. On retrouve aujourd’hui un fossé long de trois kilomètres construits à cette époque. Ce fossé est nommé « fossé au Diable » et serait certainement les défenses d’un camp romain. Cette commune avait aussi sa propre fabrique de pièces de monnaie, cette particularité assez remarquable démontre que cette petite cité devait être importante. (Retrouver l’article de référence)

 

Un second bourg connu par l’occupation des Romains et la commune actuelle de Luché-Pringé. Ces communes a été bâtit vers le IV siècle par Saint-Liboire, évêque du Mans et se prénommait Luciacum. Elle fait partir des plus anciennes communes connues du Maine. Dans le texte (manque la référence), cette bourgade disposait d’un camp romain. (Référence) Il est fait aussi l’objet qu’une voie romaine secondaire existait entre les communes de Luciacum et Crémentum. Cette voie romaine n’a toujours pas été redécouverte. Néanmoins, avec l’aide d’ancienne carte j’ai pu établir une idée de l’ancien tracé. Voir les cartes ci-dessous.

 idée de l’ancien tracé. Voir les cartes ci-dessous.

 

À une échelle de carte plus grande, les petites cités de Luciacum et se positionnent comme des étapes sur la rivière du Loir. Dans la continuité de cette rivière vers l’est, on retrouve quelques sites connus, comme le passage de Gué autour du Lude, la cité de Cherré avec son théâtre de 3 000 places, ces deux temples et son forum et la cité de Fine (Vaas) connu pour être le point de passage du Loir sur l’axe Tours — Le Mans. Ces cités sont distantes de :

Crémentum  - Fixa                       à  6.58 km

Crémentum  - Luciacum           à 22 km

Luciacum –Site de Cherré        à 15 km

Site de Cherré – Fines                à  6.72 km

Site de Cherré – Le Lude           à  5.78 km

 

À l’ouest de la cité de Crémentum, la route romaine redescente vers l’actuelle commune des Rairies. Cette bourgade est connue aujourd’hui pour son terrain propice à la création de terre cuite. Mais au moyen-âge, cette commune était une carrière importante de pierre. Il paraitrait même que l’école des jésuites de la Flèche aurait été réalisée par ces pierres. La commune des Rairies n’est pas connue à l’époque gallo-romaine, donc il est assez difficile de relier ses carrières à l’époque gallo-romaine. À partir de cette commune des Rairies, la voie romaine quitte le Loir pour redescends et se séparé dans la forêt de Chambiers. L’ancienne route romaine se divise d’un côté pour allez vers Bauveau et de l’autre côté vers Suet, à proximité de Seiche sur le Loir. Au niveau de seiche ou Suet, il existe un autre lieu connu construit par les Romains. Ce lieu est un site défensif nommé « Fossé des Romains ». La commune de Seiche sur le Loir pourrait-être aussi un lieu de passage de gué.

Crémentum  - Suet                      à  18 km

Crémentum  - Bauveau             à  14 km

Suet - Juliomagus                        à  19 km

 

 

    Si l’on relie les différentes cités connues allant de Juliomagus à Fines, on peut définir une certaine logique de distance voulue entre chaque cité d’environ 20 kilomètres.

Suet - Juliomagus                     à  19 km

Crémentum  - Suet                   à  18 km

Crémentum  - Luciacum           à  22 km

Luciacum – Fines                     à 22 km

 

    Cette distance de 20 kilomètres environ correspond sensiblement à une demi-journée de marche. On peut remarquer cette particularité distance et cité ancienne sur une majeure partie des chemins romains. Par exemple, la route de Tours aux Mans fait environ 80 kilomètres de long avec comme point central la cité de Fines situé à la fois sur le Loir et environ 40 kilomètres des deux grandes villes. Ces distances peuvent varier selon la typologie et la déclivité du site.

Vous trouverez sur la carte ci-jointe une voie allant de Tours vers le Nord-Ouest. Cette voie romaine est connue partiellement par les archéologues. Cette ancienne voie antique est celle qui reliait Tours à Corseul en passant par Laval. Sur cette longue voie, les archéologues ont redécouvert des fragments entre Corseul (22) à Saulge (53) et supposent que celle-ci rejoindrait la route de Tours à Le Mans au niveau de Vaas. Si l’on regarde de façon cartographique, on peut remarquer que cette voie passerait entre Vaas ou le site de Cherré vers Luché-Pringé et remontrait sur le palet de Gargantua (Pont ou dolmen mégalithique). Dans cette carte le tracé établi, passeraient sur les communes de Ligron, Malicorne et Poillé-sur-Vègres.

Avec les voies allant de Tours à Corseul et le fragment de voie allant de Suet à Crémentum, montre que ces deux voies semblent se rejoindre sur Luché-Pringé, en passant sur la commune de la Flèche.

 

 

    À l’époque antique, la ville de la Flèche était traversée par une voie secondaire, d’où quelques fermes ou éventuellement un petit bourg en bois existaient au niveau du quartier Saint-Jacques. Il semblerait aussi qu’il puisse aussi y avoir un autre lieu primitif construit autour de l’actuel château des carmes. Le centre morphologique de la ville de la Flèche se situe à cet emplacement. Cet épicentre se perçoit grâce à la succession de douves de plus en plus grandes évoluant vers le nord de la ville. Dans cette hypothèse, on peut émettre un élément de défense, voir une forteresse romaine. Cette hypothèse peut sembler bancale, mais elle est soutenue par deux éléments. Le premier élément est la position stratégique sur le Loir, la position de l’actuel château offre à la fois, une vue dégagée sur le Loir et point de défense naturelle. Le second élément est le nom de la ville donné au XI siècle. Celle-ci fît nommé à la fois fixa, fissa, et fixa castrum. Le dernier nom Castrum à deux significations soit c’est un abus de langages utilisés au Moyen-âge pour décrire une structure médiévale fortifiée soit elle est reliée à l’armée romaine et désigne un camp de légion romaine. Il semble néanmoins assez compliqué d’emmètre une réalité à cette hypothèse. 

 

Travail en cours...